Carnets de voyage est un poème écrit en langue arabe par Monsieur Abdellah TASSA , professeur de langue française , le 13 Septembre 2015 et qui parle des réfugiés syriens échappés de la guerre et qui n’avaient pas d’autre alternative que de fuir la Syrie . Ils pensaient être soutenus par ces pays européens dites « des droits de l’Homme » . Mais la Bulgarie a refoulé plusieurs groupes de réfugiés à ses frontières avec la Turquie et la Grèce .
Le Rideau de fer « fruit » de la guerre froide qui coupa le continent européen en deux blocs Est et Ouest durant près de trente ans , était démantelé en Mai 1989 . Mais un nouveau « mur » , cette fois-ci antimigrants , apparu en Europe , et qui se dresse dans un pays de l’ancien bloc de l’Est . On parle de clôture antimigrants à cause de la peur de l’inconnu et des fantasmes . Mais nous devons être précis au lieu des mots piégés .
Carnets de voyage
De siège en siège
Mère ! Que ce voyage est bien long !
Là , que du fer et du feu
Ici , il neige et il pleut !
Nous esquivons les gouttes
Et les yeux piquants
Fixés sur les murs
Et sur les figures
Mère ! Que ce voyage est bien long !
De train en train
Nous quémandons un café
Parmi les passagers ,
Nous dérobons un petit somme
Entre les arbres ,
Dans des toilettes naguère occupées
Ou dans un garage bientôt évacué ;
Notre rêve est Berlin où le mur a chuté ;
Ni le mur a chuté
Ni des Hommes sur terre n’ont existé !
Nous cheminons encore et encore
Entre ciel et terre
Nous suspendons notre espérance
par les chemins de fer ,
Sur ses rails nous inscrivons notre errance
Comme d’autres l’avaient inscrite.
Hélas ! Jaloux , les Hongrois nous chassent
Car l’errance est un habit propre aux Gitans
Mère ! Que ce voyage est bien long !
Ta poitrine mouillée ne me réchauffe plus ,
Ton lait abîmé ne me satisfait plus ,
Épargne ton sein
Pour un autre amour qui pourrait arriver
Au dernier passage
Je fermerais les yeux avant de voler
Là où est la demeure de mon père ,
Chaque nuit je t’enverrai un baiser
Sur les ails de la lune …
Mère ! Que ce voyage est bien long !
Moi , je suis un oisillon
Ne sachant pas encore chanter ,
Je me contente du regard :
Je vois des gens et encore des gens ;
Mais où sont les Hommes , ces fils d’Adam ?
مذكرات سفر
!أماه كم طويل هذا السفر
من حصار إلى حصار
هناك الحديد و النار
هان الجليد و المطر
نراوغ القطرات
و لسعات العيون
المثبتة على الجدار
و على وجوه لبشر
! أماه كم طويل هذا السفر
من قطار إلى قطار
نستجدي قهوة
بين الركاب
نسترق غفوة
بين الاشجار
في مرحاض شغر
أو مرآب قد يشغر
نهاب صرخة مسدس نازي
حلمنا برلين حيث سقط الجدار
فلا جدار سقط
وما عاد في الارض بشر
نسير و نسير
بين الارض و السماء
نعلق آمالنا
وحدها سكك الحديد تذلنا
، و على خطوطها نكتب تيهنا
،كما كتبه غيرنا
لكن غيرة يطردنا المجر
فالتيه لباس ورثه الغجر
! أماه كم طويل هذا السفر
، صدرك المبلل ما عاد يدفئني
حليبك المعتل ما عاد يكفيني
وفري نهدك
لحب آخر قد يمر
عند الممر الأخير
سأغمض الجفن و أطير
حيث أبي ، حيث المستقر
كل ليلة سأبعث لك قبلة
يحملها القمر
!أماه كم طويل هذا السفر
أنا عصفور صغير
يعوزني الغناء
… أرى ناسا و أناسا
و يكفيني النظر
لكن أين البشر؟
Écrit le 13 Septembre 2015
Par Monsieur Abdellah TASSA : professeur de langue française
جميل جدا
شكرا لك اخي على تعاطفك الكبير مع الشعب السوري.
قصيدة في مستوى عالي و موقف كريم.